|
Bonjour à tous,
C'est de Genève, et le nez dans le guidon du DTM, que je vous
écris aujourd'hui. Le début de ma saison approche : c'est pour
le 21 avril. Je me prépare donc du mieux possible : sport tous
les jours, la plupart du temps à Chamonix. Trois quarts d'heure
de route suffisent pour avoir accès au domaine skiable et je
mets à point d'honneur à m'y rendre souvent.
Question pilotage, je dois encore me faire au comportement
particulier des voitures de DTM. On ne réduit pas facilement au
silence 13 années de pilotage en F1 ! Mon seul petit problème,
aujourd'hui, réside au freinage : l'entrée en virage est encore
un peu difficile, car je freine en moyenne 9 mètres... trop
tard. Cela vous étonne ? Selon les circuits, c'est un handicap.
J'ai tourné sur bon nombre de pistes différentes depuis cet
hiver, et je me suis rendu compte que le phénomène était
pénalisant sur des revêtements n'offrant que peu d'adhérence.
J'ai encore un peu de temps pour corriger le tir. Dès demain,
par exemple, je mène une série de tests de départ en Allemagne.
Je l'ai dit et répété, je n'aborde pas le DTM comme une
discipline au rabais. Je suis toujours aussi motivé, même si la
pression est moins forte qu'en F1. La compétition me manque ! Je
me dois de donner le maximum. Les gens de Mercedes sont
tellement attentifs à mon confort que c'est mon devoir que
d'être au top.
La F1 ? Bien sûr que je la suis encore de très près. Le niveau
de compétitivité est plus haut que jamais, et la bataille entre
les meilleures équipes est passionnante. Seul bémol : la
rivalité entre Michael Schumacher et Juan Pablo Montoya
assombrit un peu le début de championnat. J'aimerais voir leurs
passes d'armes durer plus de dix secondes ! Je crois que ces
deux-là devraient s'enfermer dans une pièce pendant deux heures
et mettre les choses à plat, pour repartir du bon pied. Leurs
accrochages sont un peu frustrants pour les spectateurs.
Vous me reverrez dans un paddock de F1 à Barcelone. J'irai y
saluer mes nombreux amis. D'ici là, j'aurai peut-être une bonne
nouvelle à vous annoncer. Chut, je ne vous ai rien dit...
A bientôt, et merci encore pour tous vos messages
d'encouragement,
Jean
|
|